Dans une trouvaille qui a secoué le monde de l’archéologie, une équipe de chercheurs travaillant dans la Vallée des Rois, près de Louxor, a exhumé un artefact aussi inattendu qu’extraordinaire : un objet identifié comme un préservatif datant de plus de 3 000 ans, attribué à nul autre que le légendaire pharaon Toutankhamon. Cet artefact, retrouvé dans une petite boîte en bois incrustée d’or au sein de la tombe KV62 – déjà célèbre pour ses trésors somptueux – n’est pas seulement une curiosité historique. Il offre une fenêtre fascinante sur la vie personnelle et les pratiques intimes des anciens Égyptiens, défiant toutes les idées reçues sur cette civilisation sophistiquée.

L’objet en question est fabriqué à partir d’une fine membrane animale, probablement de l’intestin de mouton, soigneusement cousue et renforcée avec une résine naturelle pour assurer son étanchéité. Mesurant environ 18 centimètres de long, il est accompagné d’un cordon délicat en lin, suggérant qu’il était conçu pour être attaché en place. Ce qui rend cette découverte encore plus stupéfiante, c’est la présence de traces d’huile végétale à l’intérieur, analysée par des chimistes comme un possible lubrifiant ou conservateur. Les premières datations au carbone confirment que cet artefact remonte à l’époque de Toutankhamon, vers 1332-1323 avant J.-C., période où ce jeune pharaon régnait sur l’Égypte.

La découverte a eu lieu lors d’une réévaluation des objets moins étudiés de la tombe, initialement mise au jour par Howard Carter en 1922. Pendant des décennies, cette boîte en bois, décorée de motifs floraux et portant le cartouche royal de Toutankhamon, était restée dans l’ombre des trésors plus ostentatoires comme le masque funéraire en or. Ce n’est que récemment, grâce à des techniques d’imagerie avancées, que les archéologues ont décidé de l’ouvrir, révélant cet artefact qui a immédiatement suscité un mélange d’incrédulité et d’excitation. Le professeur Mahmoud El-Sayed, qui dirige les fouilles, a déclaré que cette trouvaille “repousse les limites de ce que nous pensions savoir sur la vie quotidienne des pharaons”.

Mais que faisait un préservatif dans la tombe d’un roi ? Les hypothèses abondent. Certains experts estiment qu’il s’agissait d’un objet utilitaire, utilisé par Toutankhamon de son vivant pour prévenir les maladies ou limiter les naissances dans un contexte où sa lignée royale était déjà fragile – le pharaon est mort à seulement 19 ans, laissant peu d’héritiers. D’autres y voient un symbole rituel, peut-être lié aux croyances égyptiennes sur la fertilité et la protection dans l’au-delà. Les textes anciens mentionnent souvent des amulettes et des objets personnels placés dans les tombes pour accompagner les défunts, mais un préservatif est une première qui défie l’imagination.

L’analyse de l’artefact a également révélé des détails intrigants. La membrane montre des signes d’usure, suggérant qu’elle a été utilisée à plusieurs reprises avant d’être soigneusement conservée pour l’enterrement. Les traces d’huile, identifiées comme un mélange d’olive et de sésame, pourraient indiquer une attention particulière portée au confort ou à l’hygiène. Cette sophistication technique soulève des questions sur les connaissances médicales et pratiques des anciens Égyptiens, souvent sous-estimées par les historiens modernes. Certains chercheurs spéculent même que ce type d’objet n’était pas unique à Toutankhamon, mais que d’autres exemples ont pu être perdus ou mal interprétés lors de fouilles antérieures.

Naturellement, cette découverte a déclenché une vague de débats parmi les spécialistes et le grand public. Sur les réseaux sociaux, les réactions oscillent entre l’émerveillement et l’amusement, avec des blagues sur “la vie amoureuse secrète de Toutankhamon” côtoyant des théories plus sérieuses sur l’évolution des méthodes contraceptives. Les sceptiques, cependant, ne manquent pas. Quelques voix dans la communauté scientifique suggèrent que l’objet pourrait avoir une autre fonction – une bourse pour des herbes médicinales ou un étui protecteur pour un outil – mais ces hypothèses peinent à expliquer sa forme spécifique et les substances qu’il contient.

Pour approfondir l’enquête, des échantillons de la membrane et de l’huile ont été envoyés à des laboratoires en Allemagne et aux États-Unis. Les résultats préliminaires confirment l’origine animale du matériau et son ancienneté, mais les scientifiques espèrent en apprendre davantage sur son usage exact grâce à des analyses ADN et chimiques plus poussées. Pendant ce temps, le musée du Caire prépare une exposition spéciale pour présenter cet artefact au public, bien que les conservateurs hésitent encore sur la manière de le présenter sans choquer les sensibilités modernes.

Cette trouvaille ne se contente pas de surprendre ; elle humanise Toutankhamon, le transformant d’une icône distante en un jeune homme confronté aux réalités de son époque. Elle rappelle aussi que l’Égypte antique, malgré son aura mystique, était une société pragmatique, capable d’innovations qui résonnent encore aujourd’hui. Alors que les recherches se poursuivent, cet humble préservatif pourrait bien devenir l’un des objets les plus discutés de la collection de Toutankhamon, éclipsant même les richesses dorées qui ont fait sa renommée. Dans la chaleur du désert égyptien, un secret vieux de trois millénaires a été dévoilé, et il ne cesse de captiver l’imagination mondiale.